La poya est le nom de la transhumance (déplacement du troupeau vers l’alpage) dans les Alpes suisses.

Elle fait partie des traditions vivantes de Suisse.

Ce terme est aussi utilisé en France, en particulier dans la vallée de Chamonix.

En Suisse, dans le village d'Estavannens (en Gruyère), la Poya est une tradition séculaire qui dure encore, où art et fête populaire se joignent à l'agriculture. 

La montée à l'alpage et la désalpe

Les troupeaux de vaches se déplacent

-au printemps, la poya, la montée en alpage (l’inalpe)

-en automne, la rindyà, la descente de l'alpage (la désalpe).

Ces déplacements sont devenus des défilés où l'armailli est fier de passer en cortège avec ses bêtes décorées pour l'occasion. 

Pour la poya et la rindyà, l'armailli porte le bredzon du dimanche, le capet, le beau loyi (poche à sel) neuf et la canne à la main.

Les vaches sont bichonnées et fleuries. Une partie du troupeau porte les grosses sonnailles avec de belles courroies brodées et les initiales du propriétaire.

Le « train du chalet » transporte le matériel jusqu’à l’endroit où l’on peut arriver avec un char tiré par un mulet ou un cheval : les malles des armaillis et tous les outils du chalet.

baquet à lait

tranche-cailler et fouet

baquet à crème

baratte à beurre

passoire

chaudron

l'oji (châssis servant à transporter les fromages sur la tête et les épaules).

Art populaire

La poya est aussi, dès 1800, une peinture souvent naïve qui représente cette transhumance.

Poya Tcheskel, peinture sur bois

Poya "Abracada-bois", bois finement découpé par Janique Blatti-Mayland

Rindyà, Christa Ruffieux, peinture sur bois

Poya Lili Soleil, broderie sur toile de lin

Poya Pierre Fassbind, pyrogravure

Poya, papier découpé aux ciseaux

Poya Valenzot, mosaïque

Poya Frédéric Dupont, bois de tilleul sculpté sur branche de pin

Poya Jeannine Jordan, Saxon

Poya Jeannine Jordan, Saxon

Petite vache en bois réalisée par chaque enfant participant à la marche du Troupeau 2016

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